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Lost Horizon - Test sur PC

jeudi 23 septembre 2010, par Cally

En cette rentrée 2010, Deep Silver nous revient avec un point’n’click d’aventure à la sauce Indiana Jones, développé par les créateurs des Secret Files, les allemands d’Animation Arts : Lost Horizon.

Scénario & Personnages

L’histoire prend place en 1936, alors que les nazis envoient des expéditions dans les coins les plus reculés de la planète, en quête d’armes occultes pouvant les aider à exécuter leurs plans machiavéliques de domination du monde.
Pendant ce temps, à Hong Kong, Fenton Paddock est un ancien officier britannique, démis de ses fonctions suite à la mort de huit chinois lors d’une émeute. Reconverti dans le transport aérien, et contrebandier à ses heures perdues, il est appelé à l’aide par Sir Weston, gouverneur et accessoirement père de son meilleur ami, Richard. Celui-ci a disparu lors d’une expédition au Tibet, sous la menace d’une annexion chinoise. Fenton accepte de partir sur les traces de son meilleur ami. Son chemin croise celui d’une vieille, mais ravissante, connaissance : Kim. Une triade de Hong Kong à leurs trousses, tous deux doivent fuir la ville. Direction le Tibet à la recherche de Richard. Mais les nazis sont sur leurs pas...

Le scénario de Lost Horizon, tout autant que les personnages du jeu, ne sont évidemment pas sans rappeler la saga Indiana Jones. Héros intrépide, Fenton Paddock a la sale manie de se retrouver régulièrement dans le pétrin. Il ne reste pas insensible au charme de Kim, la belle plante de l’histoire. Leur duo, dans son esprit d’opposition, rappelle les confrontations entre Indy et ses conquêtes. Comment, aussi, ne pas parler de la flopée de personnages secondaires (le fidèle mécano de Fenton, le barman, la triade, etc...) ni de l’autoritaire, mais non moins sexy, officier nazie.
L’aventure va entraîner les héros aux quatre coins du monde, de Hong Kong en Inde, en passant par le Tibet, le Maroc ou encore l’Allemagne.

Gameplay

Lost Horizon est un point’n’click d’aventure dans la plus grande tradition du genre. Pas une once d’originalité à l’horizon mais une efficacité impressionnante au niveau du gameplay.
On entre dans le jeu par la porte principale d’un grand et luxueux cinéma allemand d’époque, brillant de mille lumières, et proposant à l’affiche, vous l’aurez deviné... Lost Horizon. A chaque nouveau lancement, on retrouve le cadre familier du cinéma, qui sert d’interface globale pour charger sa partie, consulter ou modifier les options et quitter le jeu.

Le titre alterne cinématiques narratives et énigmes point’n’click. Chaque environnement se visite à coup de clics de souris dans le souci d’engranger un nouvel item à glisser dans l’inventaire, d’une direction où aller, d’un objet à regarder de plus près. La fonction de chaque hot spot est clairement indiquée : une main indique que l’on peut prendre/utiliser l’objet ; un œil que l’on doit regarder de plus près ; une flèche, une direction/sortie. On ne peut pas se tromper ni rester bloqué où que ce soit.
Les items découverts viennent se placer dans l’inventaire omniprésent, situé en bas à gauche de l’écran.
Au même niveau, à droite, se trouve l’interface principale et ses 3 fonctions majeures : les tâches (pour ne jamais perdre de vue le but à atteindre) ; les options (sauvegarder/quitter la partie) et l’incontournable snoop key. Cette dernière permet de voir, en un seul clic, toutes les parties interactives de l’image. Mais revenons en aux items !

Chaque item récolté et listé dans l’inventaire servira, une ou plusieurs fois, à avancer de l’histoire et à permettre la résolution d’une énigme.
Le plus souvent, il s’agit de trouver comment entrer ou sortir d’un endroit précis sous certaines conditions, que les héros soient piégés ou non. Dès lors, chaque objet de l’inventaire peut avoir son utilité. Encore faut-il faire preuve d’un peu d’imagination ! Le joueur ne doit pas hésiter à regarder les objets au plus près pour voir s’ils ne peuvent pas être scindés en plusieurs parties ou combinés avec d’autres ! Les énigmes sont plutôt bien calibrées au niveau de leur difficulté et ne devraient, à chaque fois, demander que quelques minutes.
Par moments, les énigmes peuvent prendre d’autres formes, comme celles de dialogues interactifs. L’ami Fenton doit faire attention à poser les bonnes questions au bon moment.

Au fil de l’aventure, il est possible d’alterner plusieurs personnages jouables. Pour sortir de certaines situations, il est impératif de faire collaborer Fenton et Kim, de passer de l’un à l’autre et de les faire s’échanger des items.

Jouabilité

L’un des points forts de Lost Horizon réside dans la terrible efficacité de son gameplay et son accessibilité. La jouabilité est d’une simplicité enfantine !
Tout est disponible en un seul clic (gauche, la plupart du temps) : exploration de l’environnement, gestion de l’inventaire ou des options (sauvegarder/quitter). Le joueur peut sauvegarder sa partie en deux clics, à n’importe quel moment, et reprendre dans la foulée s’il le souhaite. Plusieurs sauvegardes sont disponibles, permettant à plusieurs joueurs de passer du bon temps avec les héros.
Comme nous vous l’avons expliqué plus haut, la forme du curseur de la souris change selon la fonctionnalité disponible sur l’item : œil pour regarder en détails, main pour attraper/utiliser l’objet, flèche pour se diriger.

Les fonctionnalités omniprésentes "Tâches" (pour ne jamais perdre son objectif de vue) et "Snoop key" (aperçu en un clic de toutes les zones interactives) sont un avantage non négligeable pour le joueur moyen ou un peu paresseux. Notez cependant que la snoop key peut être réellement utile lorsque les graphismes, trop sombres par endroits, empêchent de voir des items indispensables !

Le jeu est également accompagné d’un livret très fourni, comportant toutes les solutions aux énigmes d’un chapitre et demi. On vous prévient, cependant ! Une petite erreur s’est glissée dans l’une des dernières astuces...

Graphismes

Il est nécessaire de distinguer les décors de Lost Horizon de l’animation et de la modélisation des personnages.
Les graphismes des environnements, que ce soit à Hong Kong, dans les montagnes enneigées ou sous le soleil marocain, sont de toute beauté. On prend un plaisir immodéré à découvrir ces décors paradisiaques, riches, colorés et détaillés.
Malheureusement, le soin apporté aux personnages n’est pas du même niveau. Les visages des personnages sont souvent grossiers et inexpressifs, bien que le perso de Kim sorte légèrement du lot. L’animation est tout aussi lourde avec un réel manque de détails et de légèreté.

Sons

Tout comme pour l’aspect graphique, les sons du jeu sont à classer en deux catégories : musique/bruitages et le doublage.
Les bruitages et la bande originale renforcent l’immersion dans l’ambiance des années 30. Les bruits de pas dans la neige, le souffle du vent, le crépitement des flammes, la puissance des détonations, sont convaincants et très réalistes. La musique, quant à elle, est absolument somptueuse, s’accordant parfaitement à chaque nouvelle séquence, à chaque lieu de l’aventure.

Les dialogues, par contre... Dans un premier temps, il faut reconnaître que ceux-si sont longs, bien trop longs, et souvent inutiles. Plus d’un joueur n’aura pas la patience nécessaire pour rester tranquillement devant son écran. Deux solutions : aller boire un verre, vaquer à une ou deux autres petites occupations le temps du blabla, ou cliquer férocement pour accélérer ces parties.
D’autant que le doublage français n’est pas à la hauteur non plus. Si quelques personnages s’en sortent honorablement (Kim, en tête de liste), ce n’est pas le cas de la majorité d’entre eux. La palme revenant, malheureusement, au héros, Fenton Paddock. Le doubleur récite son texte avec ennui, sans y mettre la moindre profondeur et sans croire une seule seconde à ce qu’il raconte. Dès lors, les quelques notes d’humour tombent lamentablement à plat...
Il est toujours possible de couper le son sans que cela entrave l’avancée dans le jeu puisque le sous-titrage est activé par défaut. Mais il faudra, alors, sacrifier l’expérience musicale que procure le jeu. Un véritable dilemme !

Durée de vie

Lost Horizon bénéficie d’une durée de jeu tout à fait satisfaisante, même si due, en grande partie, à la longueur parfois abusive des dialogues. Une douzaine d’heures seront nécessaires pour aller au bout de l’aventure.

Conclusion

Véritable hommage au cinéma d’aventure, Lost Horizon est un point’n’click qui plaira aux amateurs d’Indiana Jones ou d’Allan Quatermain. Le scénario tire partie de l’ambiance des années 30 et des décors somptueux qui caractérisent les films de cette époque.
Le jeu, au rythme soutenu et à l’intrigue enthousiasmante, se distingue particulièrement des autres productions par l’efficacité de son gameplay, la qualité de ses graphismes (décors) et de ses thèmes musicaux. Le joueur plonge avec bonheur dans l’ambiance d’une ère révolue.
Si on ne peut mettre de côté la déception du doublage et de la modélisation des personnages, Lost Horizon reste malgré tout un jeu à découvrir, qui permet de s’évader aux quatre coins du monde !

Note : 16/20

Portfolio

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