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Betrayer - Preview sur PC

samedi 7 septembre 2013, par Babou29

Betrayer est un jeu édité par Blackpowder Games, société désormais indépendante après s’être détachée du monstre Monolith. A l’origine du jeu à succès F.E.A.R, les développeurs reviennent ici avec quelque chose de totalement différent, caractérisé par des images en Noir et Blanc (ou presque), et un scénario se déroulant au XVIIème siècle, lors de la conquête du territoire par les pionniers, à l’aube des grands « Pères Fondateurs ». Le trailer sorti au mois d’août nous avait laissé perplexe quant au jeu, à son contenu, son gameplay, et surtout ses graphismes.

Un bon scénario pour un jeu à la première personne

Se déroulant en 1604, vous incarnez un colon tentant de rejoindre le continent américain par la mer. Mais alors qu’il est proche des côtes, un navire espagnol le prend en chasse et détruit son bateau. C’est ici alors que commence le jeu. Nous débarquons sur une plage d’une île que personne ne connaît, peuplé d’êtres « mal aimables ». Nous comprenons alors que notre destination initiale, la Virginie, n’est pas ici. Pour en découvrir un peu plus sur ce territoire mystérieux, nous décidons de nous introduire dans la forêt lugubre qui occupe une grande partie de l’île. Seulement, comment survivre sans équipement ? C’est alors qu’une mystérieuse femme, habillée en rouge (la seule couleur du jeu autre que le noir et blanc), nous donne conseils, équipements, et nous raconte l’histoire de ce territoire. On apprend alors que les personnes que nous avons observées de loin ne sont pas moins que des anciens conquistadors espagnols, ayant perdu leur âme et voulant attaquer tout ce qu’ils voient. Très charmant. Armé donc d’armes de l’époque, d’une boussole (très dur au début), et d’une mystérieuse femme apparaissant et disparaissant quand elle veut, nous partons à la découverte de ce scénario plutôt rocambolesque, mais très plaisant.

Un Skyrim religieux et intelligent

Tout comme le jeu Skyrim, vous débarquez dans un monde nouveau, en vue à la FPS (First Person Shooter). L’idée du monde ouvert dans le gameplay de Betrayer est manipulée avec soin. Contrairement aux jeux du même genre, ici, nous débarquons sur une île où seuls une carte sans notre indication, et une boussole, permettent de se repérer. Il est alors très difficile de savoir où l’on va lorsque la prise en main des objets n’est pas immédiate.

Betrayer fait partie de la gamme des « productions intelligentes », c’est à dire qu’il faut savoir réfléchir pour savoir jouer. Largué en plein milieu de la nature, c’est par vous-même que vous devrez découvrir la vérité. Pas d’aides, pas d’objectifs, vous devez tout faire par vous-même, ce qui vous oblige à explorer les moindres détails de l’île. Bien sûr, quelques objets importants sont en surbrillance pour ne pas rendre le jeu encore plus difficile qu’il ne l’est. Betrayer est aussi rempli d’énigmes. Ramasser un bout de papier, un objet, essayer de trouver un lien pour avancer. Voici une grande partie du temps de jeu. C’est alors une véritable énigme qui se propose à nous. Pièces à convictions, objets suspects, musique angoissante, histoire très complexe.

Le FPS à monde ouvert prend aussi en compte la vie en société de l’époque, les points d’ancrage, la culture... C’est pour cela qu’un fort esprit religieux est présent dans l’opus. A chaque mort que vous ferez, des pardons aux pêchés exécutées seront à entreprendre. La religion est aussi présente dans la magie qui s’opère dans le jeu. Les âmes, les fantômes se réfèrent à la religion chrétienne, à Dieux, et aux pardons. C’est donc un point positif pour Betrayer de prendre en compte la société de l’époque et les cultes exercés.

Un système de combat bien pensé mais un peu timide

Le héros que nous incarnons possède à différents stades du jeu, de plus en plus d’armes, toutes différentes les unes des autres. Tout l’équipement de l’époque est présent : Dagues, couteaux, arbalètes, mousquets... Les armes possèdent les caractéristiques basiques que l’on peut voir dans un jeu vidéo : portée, recharge, puissance... Mais malheureusement, le système de combat est inégal. L’intelligence artificielle (IA) n’est pas aussi bonne que le reste du jeu. Par exemple, il m’est arrivé qu’un ennemi ne me détecte pas en étant très près de lui et en face de lui alors qu’un autre peut me détecter de très loin, même lorsque je suis derrière lui. Ce système assomme donc un peu le gameplay et l’utilisation des armes se fait parfois plus dans la précipitation pour éviter de mourir. Mourir est d’ailleurs très handicapant dans le jeu : L’ennemi qui nous tue récupère sur nous tout notre argent et certaines de nos compétences. Il est donc obligé d’aller retrouver cet ennemi, le tuer, le fouiller pour posséder nos biens, et bien sûr, pardonner ses pêchés. Pour résumer, le système de combat n’est pas très convaincant. Malgré un aspect infiltration très satisfaisant et une panoplie d’armes très grande, le gameplay est bousculé par l’IA mal agencée et le système de combat au corps à corps un peu mou.

Des couleurs en demi-teintes

Là où le potentiel du jeu est le plus impressionnant, et surtout le plus osé, c’est au niveau graphique. Jouant sur l’aspect monochrome des couleurs (en noir et blanc), Betrayer crée un nouveau genre de jeu vidéo. Ces teintes ne sont pas choisies au hasard. Le noir et le blanc réunis sont le signe d’un territoire sans âme, sans vie, sans paix et sans fraternité. L’île de Betrayer est donc une péninsule d’un territoire mondial, sans vie, là où personne n’irait spontanément, car tout est noir et blanc, dans le jeu, mais tout doit être gris dans la vie réelle. Pour éviter de ne plus avoir de yeux à la fin de notre partie, les développeurs ont pensé tout de même à mettre du rouge sur les parties importantes (ennemis, sang, indices, et personnage). Certes, ce type de graphisme ne peut pas plaire à tout le monde, mais cela vaut au moins le détour. Bien sûr, malgré un génie artistique des designers, celui-ci pose quand même quelques problèmes. Par exemple, il est parfois très dur de se réperer, de voir les choses interessantes. Des confusions se font entre les matières. Mais bien sur, peut-être est-ce aussi un moyen de cacher un graphisme peu séduisant ? Essayez, et vous verrez.

Une bande-son qui favorise l’immersion

La bande-son du jeu est très immersive. Pourquoi ? Parce qu’il n’y en a tout simplement pas. L’absence de musique en pleine nature, associée à cet aspect monochrome rend l’immersion encore meilleure. Lorsque nous approchons d’un ennemi ou d’un objet important, une musique angoissante se déclenche ce qui fait stresser, mais ce qui fait aimer.

Conclusion

Vous l’aurez compris, Betrayer est un jeu très particulier. Axé sur l’exploration et la survie dans un monde très mystérieux, le jeu vous emmènera dans une histoire passionnante mêlant religion et histoire. Le gameplay est très difficile mais très passionnant. Malgré une IA pas toujours convaincante, des bonnes heures de jeu sont à prévoir pour les adeptes du genre. Au niveau de l’immersion, la musique et les graphismes tendent à une très bonne impression générale. Mais bien sûr, les teintes noires et blanches ne vont pas plaire à tout le monde et vont gêner parfois le gameplay, même si dans le fond, ces couleurs tendent vers un génie artistique.

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