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Faraday Protocol - Test sur PC

samedi 28 août 2021, par IndiJ

Faraday Protocol nous provient du Studio italien Red Koi Box et est édité par Deck13 Interactive. Si ces noms ne vous disent pas grand chose, soyez rassuré, on ne peut les qualifier de très connus dans le monde des loisirs vidéoludiques.

Il est toujours compliqué, et relève d’une certaine responsabilité pour le rédacteur d’un test, de porter un jugement sur le travail d’un studio de développement. Tant une mauvaise critique pourrait avoir des répercussions sur les ventes et sur la réputation des développeurs.

Mais que faire lorsque qu’un jeu n’a pas plu ? Faire preuve de franchise ? Au risque de voir tout le travail du studio anéanti. Ou tenter de sauver les meubles ? Mais la c’est le lecteur qui peut se voir mal orienté ou faussement conseillé.

Bien compliqué tout ça...je reste persuadé que tout jeu vidéo peut trouver chaussure à son pied. Mais malheureusement Faraday Protocol n’a pu glisser, même ne serait ce qu’un orteil, dans mes baskets...et j’en suis navré, pourtant je n’ai pas de si petits pieds.

Faraday Protocol est un jeu à énigmes, à casse têtes, avec en toile de fond, une histoire interstellaire où le mystère d’une civilisation doit être dévoilé suite à la réception, par notre héros, d’un message pour le moins énigmatique...j’espère que vous aimez les histoires courtes, comme on dit, se sont les meilleures, parce que ça n’ira pas chercher bien plus loin.

Vous atterrissez sur une planète (faut le deviner), un message vous expliquant que vous devez partir à la recherche de "réponses", puis la découverte d’une porte monumentale (la seule chose à trouver d’ailleurs, et qu’on ne peut louper) et c’est à ce moment précis que l’on vous confie votre "arme" pour avancer dans le jeu. La mégastructure dans laquelle vous pénétrez, dès les premières minutes, ne laisse pas grand place à la surprise, ni à la mise en scène ou encore à un quelconque scénario. Le jeu souhaite mettre vos neurones à l’ouvrage, en vous proposant de résoudre des puzzles à base d’utilisations, de transmissions, de connexions de l’énergie présente dans l’ensemble des édifices laissés là, par une civilisation extraterrestre inconnue.

En termes de graphismes, pour reprendre les propres termes des concepteurs de Faraday Protocol, le jeu est "vintage". Ce n’est pas de la grande 3D et esthétiquement ce n’est pas très attrayant. Si, certes, cela peut se vouloir vintage, les influences qui ont conduit cette direction graphique sont pour le coup assez évidentes. On se retrouve plongé dans un univers rappelant grandement une série, et un film, de Science Fiction bien connus, dans lesquels de "Faux Dieux Egyptiens" mènent la vie dure à nous pauvres humains que nous sommes.

Si ce n’est pas en soit réellement une mauvaise chose, là ça sent grandement le réchauffé. D’autant que pour vous accompagner dans votre quête de la vérité, le "pisto-laser" qui vous est donné nous fait faire un bon en arrière de plusieurs décennies, au temps où David Vincent les avez vu, lui, ces fameux extraterrestres...ça ne vous rappelle rien, demandez à vos pères ou grand-pères... ou arrières grand-p...non peut-être pas si loin tout de même. Je pense très honnêtement que l’on peut faire du vintage, sans faire du kitsch et que le concept de "Vintage" ne doit pas être prétexte à ne pas appliquer un certain soin, ou du moins une certaine recherche stylistique, dans la réalisation des jeux vidéos.

Concernant la jouabilité, ainsi que la durée de vie et la complexité des puzzles, on ne peut pas vraiment dire que vous allez plancher dur pour avancer. Utiliser l’énergie pour ouvrir des portes, activer des passages et franchir des ponts est une bonne idée au départ, mais ne nous amène pas un jeu très compliqué dans l’ensemble. En faire tout le fil conducteur du titre, ça fait un peu beaucoup, alors que je pense cela n’aurait dû être "qu’une partie d’un jeu" à puzzles. Au milieu d’autres puzzles, se noyant dans la masse quoi.

Si les débuts, comme souvent dans les jeux vidéos, servent de tutoriels afin de comprendre les rouages des titres, après les débuts dans Faraday Protocol l’aventure se poursuit de manière très répétitive, sans être réellement difficile. C’est essentiellement de la logique, qui est très vite assimilée et ce dès le commencement. En fait, vous en êtes même réduit à effectuer tous les niveaux en courant...oui, on peut courir, sauter et transférer de l’énergie, c’est à peut près tout.

Si vous faites les niveaux en courant, ce n’est pas que c’est utile au jeu, ou que votre vie en dépend, non c’est uniquement pour gagner du temps (vous n’êtes, à contrario, absolument pas tributaire d’une contrainte temporelle) dans les différentes salles dans lesquelles vous comprenez rapidement ce qu’il faut faire...mais pour ce faire, il faut réaliser des aller-retours constamment. En bref, le jeu ne met pas votre intellect à rude épreuve, mais vous fait courir beaucoup...ça en devient rapidement très lassant. Et comme je le disais plus haut, je n’ai pas de si petits pieds que cela, mais j’en ai très vite été "fatigué" de marcher, ou courir de préférence... Une petite note sur la bande son...très simpliste s’il en est, et les seules "conversations" que vous allez pouvoir soutenir sont celles avec l’intelligence artificielle présente dans le complexe. Dialogues qui se résument à des félicitations à chaque fois que vous passez un niveau... on est très loin du soutien moral d’un Jarvis.

Vous pensez peut-être que je ne rentre pas assez dans les détails du jeu en lui-même, que je résume trop ou encore que j’élude énormément de points qui pourraient se révéler intéressants à développer. J’en suis profondément désolé, mais ça y est, il n’y a pas grand chose de plus à dire. Tout comme les énigmes, les salles et les couloirs présents dans Faraday Protocol, on en a vite fait le tour.

Pour conclure, et au regret, vis-à-vis des développeurs, d’avoir dû apporter toute ma franchise dans la rédaction de cet article, Faraday Protocol déçoit sur bon nombre d’aspects. Le jeu manque cruellement d’un scénario digne de ce nom. Même les jeux de notre jeunesse, s’ils n’étaient pas esthétiquement aboutis comme ceux d’aujourd’hui, faisaient preuve d’imagination. Les "énigmes" ne sont pas assez complexes pour quelqu’un qui souhaite faire tourner un minimum sa matière grise et enfin le concept de l’utilisation de l’énergie comme seul et unique interaction dans l’ensemble du jeu en devient très rapidement assommant.

Note 11/20

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