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King’s Bounty : Dark Side - Test sur PC

dimanche 27 juillet 2014, par Kurayami

Remise au goût du jour par les russes de Katauri Interactive en 2008, près de vingt ans après sa première sortie, la série des King’s Bounty a connu un succès grandement mérité, permettant ainsi la sortie de plusieurs suites presque chaque année. Dernière en date, voici Dark Side, qui comme son nom l’indique, nous emmène vers le côté obscur de la force… La guerre entre les forces de la Lumière et celles des Ténèbres va éclater, il nous faut un héros ! Que diriez-vous d’endosser cette responsabilité hein ?

Nous sommes en terrain connu puisque King’s Bounty Dark Side ne déroge pas à la règle du RPG stratégique auquel nous sommes habitués. Dès le menu principal, on est bien dans ce que l’on connait depuis six ans maintenant, un King’s Bounty. Cependant, le décor semble plus sombre qu’avant, ce qui est tout à fait normal car grande première, vous incarnez cette fois un personnage des Ténèbres. Enfin un… un à la fois oui, car deuxième grande nouvelle, vous avez le choix entre trois personnages. Il y a tout d’abord la force brute avec Bagyr, un orc guerrier. Vient ensuite la délicatesse de Neoline, une démone paladin. Et enfin, le jeune vampire Daert qui manie la magie comme personne. Vous l’aurez compris, outre trois personnages, ce sont surtout trois classes bien différentes qui sont disponibles dès le début de la partie, avec leur lot de sorts spécifiques et de troupes liées. Ainsi, l’orc améliorera plus rapidement ses aptitudes « attaque » et « défense », la démone quant à elle augmentera facilement ses points de « commandement » pour diriger des troupes plus grandes, tandis que le vampire aura une palette de sorts et de compétences plus grande pour s’adapter à tous les champs de bataille.

Les trois héros se retrouvent donc face à leur destin après la traîtrise des forces de la Lumière. Les elfes, en masse, ont dévastés les terres des orcs et forcés les derniers survivants à fuir. Bagyr veut laver l’honneur des clans Orcs. En même temps, les chevaliers de la Lumière ont envahis Atrixus, le monde des démons, et tué leur chef. Neoline se retrouve seule pour regrouper des troupes de diablotins et venger la mort de son père. De son côté, Daert doit s’exiler devant les chasseurs de vampire regroupés qui assiègent l’ancien château des de Morton, le dernier refuge de vampires existant. Pendant leur fuite, les trois protagonistes se rejoignent bien malgré eux dans une auberge naine, seul territoire encore neutre à ce jour. Partageant ainsi leur histoire autour d’un verre, ou plusieurs même, ils décidèrent de s’allier pour trouver une solution et redresser la situation. Alors que le pacte de sang pour les unir touche à sa fin, l’aubergiste ne semble pas d’accord avec leur nouvelle idée de décoration, un peu trop sanguin à son goût, et les force donc de fuir à nouveau. Et comme rien n’arrive par hasard, leur fuite les amène auprès de l’Esprit des Ténèbres, qui sera la clé de voute pour comprendre ce qui se trame dans le monde. Un déséquilibre entre Lumière et Ténèbres ne peut que conduire à la destruction du monde, c’est pourquoi il est grand temps de remettre la balance au milieu pour le préserver. Et c’est parti pour l’aventure, riche comme à chaque King’s Bounty.

Les habitués ne seront pas dépaysés. Que ce soit l’interface ou les combats par exemple, tout est absolument semblable à l’opus précédent, Warriors of the North. Autant ne pas changer un ensemble gagnant, même si la nouveauté est toujours saluée. Il en va de même pour certains environnements comme la première île enneigée qui n’est qu’une copie de ce que l’on a déjà vu avant. Clairement, on ne parle donc pas ici de renouveau, mais bien de continuité, même si cela reste fort joli, d’autant que le jeu, toujours parfaitement optimisé, tourne très bien sur des machines plus modestes. Pour ce qui est des combats, les troupes ne ressemblent évidemment plus à des vikings barbares, mais à des diablotins, des gobelins ou encore des fantômes, pour ne citer que ceux-là. Aussi, si vous avez connu les Esprits Enragés, le dragonnet, ou dernièrement les Valkyries, votre compagnon dans Dark Side sera Blackie, une créature invoquée par l’Esprit des Ténèbres pour vous servir. Cette petite créature sera votre allié dans bien des situations, que ce soit dans vos phases d’exploration, dans les dialogues, ou pendant les combats, celui-ci utilisant trois aptitudes dévastatrices issues du caractère des trois héros. Le livre des sorts est aussi de la partie, composé de trois écoles de magie : Ordre, Distorsion et Chaos. Les sorts s’apprennent via des parchemins à ramasser ou à acheter.

Pour ce qui est des combats, rien de bien compliqué. Comme déjà dit, les habitués ne seront pas déroutés. Tactiques, ils se jouent au tour par tour sur un plateau reprenant les décors actuels et composé de cases hexagonales. Les aptitudes propres à chaque troupe ont leur intérêt et les bonus ou malus ne sont pas à prendre à la légère. Ainsi, certaines unités recevront un bonus lors des combats sous-terrain, alors que d’autres peuvent voler. Des troupes féminines peuvent envouter les troupes masculines ennemies, de manière passive ou en laçant un sort. Les cerbères peuvent charger vers un ennemi sans risque de contre-attaque et des gobelins pourront fouiller les corps sur le champ de bataille à la recherche de leurs biens et de leur or. Bref, autant de possibilité permettant de parfaire votre stratégie, un régal ! D’autant que les animations des troupes et des sorts sont très bien réussies. Certes, c’est aussi du déjà vu, mais il n’empêche que le résultat est encore très plaisant. Il est toutefois possible, pour ceux dont les combats ne sont pas la principale préoccupation, d’activer le mode automatique. C’est donc l’IA qui prend en charge vos troupes et gère de manière « simple » les combats. Tant que vos troupes sont assez fortes, vous gagnerez. Attention cependant à quelques lacune, car il n’est pas rare qu’une de vos troupes passent sur un piège, alors qu’il est indéniablement visible, comme l’IA ennemie en somme...

C’est donc dans les vieilles casseroles que l’on fait les meilleures soupes. Ou plutôt ici dans les studios habitués que l’on sort des jeux de qualité. Même si Dark Side n’est pas une révolution en soi et n’apporte que peu de nouveautés, celles-ci ont le mérite d’être importantes, comme le choix d’une classe de départ, une première dans la licence. En ajoutant son prix plus qu’attrayant, sa centaine de quête (sans compter les sous-objectifs de quête) et son humour bien implémenté, King’s Bounty Dark Side est addictif à s’y méprendre, et c’est bien là que l’on reconnait les grands jeux. En espérant que la prochaine fois soit l’aire d’un renouveau, sous peine de lasser les joueurs...

Note globale : 15/20

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