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King Arthur : The Roleplaying Wargame - Test sur PC

lundi 30 mai 2011, par KelanFlyter

Si l’univers ludique sur ordinateurs est relativement moribond, le genre de jeu de stratégie fait figure d’exception, et continue régulièrement d’alimenter les férus du genre. S’il est difficile de tirer son épingle du jeu au milieu de cette concurrence aride, King Arthur s’y essaye pourtant avec quelques atouts dans la manche.

La légende est en marche

Reprenant à son compte la légende du roi Arthur, ce n’est clairement pas le scénario du jeu qui retiendra l’attention. Toutefois, l’utilisation de cet univers permet un enrobage plutôt alléchant. L’action se situera donc dans l’Angleterre de l’époque, lorsque la chrétienté vient ébranler la foi populaire ancestrale. Le jeu se veut donc pseudo réaliste, avec de petites touches de magie, sans tomber dans l’excès. Vous incarnerez donc ledit roi, qui devra, à l’aide des chevaliers de la table ronde unifier les terres anglaises et protéger son peuple. Le jeu se compose de plusieurs parties bien distinctes. Chaque saison (chacune ayant un impact particulier sur le jeu), vous devez à votre tour déplacer vos chevaliers (avec les armées qui les accompagnent) sur la carte du pays afin de les emmener vers vos objectifs ou de les placer en défense. Il vous incombera bien évidemment de recruter vos soldats, de gérer vos ressources, de tenter de contenter votre peuple, et d’éventuellement faire prospérer vos villes. Si le début du jeu semble bien simplet, le champ d’action s’élargit très rapidement jusqu’à proposer un conséquent nombre d’options, permettant une gestion très pointue du royaume. D’ailleurs il sera tout aussi important de s’assurer de la fidélité de vos héros, en leur offrant des terres ou une femme si nécessaire.

Contrairement à la plupart des jeux du genre, King Arthur invite le joueur à suivre un véritable scénario. On retrouvera fort logiquement les éléments clés de la légende comme la dame du lac ou Excalibur. Pour ce faire, il propose un élément inédit pour le genre : des séquences d’aventure. Ainsi, si certaines quêtes consistent à combattre, à négocier ou à choisir un camp, d’autres plus intéressantes font intervenir une sorte de « livre dont on est le héros ». Vous devrez y envoyer le chevalier de votre choix pour représenter vos intérêts. Le jeu vous décriera une situation, et vous proposera différents choix, qui découleront sur une autre description… jusqu’à résoudre ou non la quête. De multiples approches sont possibles, ayant des conséquences diverses sur le déroulement de l’histoire. En effet, King Arthur est un jeu ouvert permettant d’être joué de différentes manières (ce qui inclus donc une bonne replay-value).

A la ligne de front

Un autre aspect important du titre se situe dans les combats. Contrairement aux phases de gestion, les combats sont en temps réel. Pour les amateurs du genre, ils sont relativement proches de ce que les adaptations de Warhammer avaient proposé. La encore, le jeu est plutôt généreux en options, car vous pourrez définir pour chaque unité sur le terrain une formation d’attaque, mais aussi leur donner des ordres spécifiques (tirer à vue par exemple). Les unités menées par un héros peuvent aussi bénéficier de sortilèges à même de renverser le cours de la bataille. Évidement, le moteur du jeu gère un grand nombre de paramètres comme les avantages du terrain (par exemple les cavaliers sont plus efficaces en plaine que dans les montagnes), la météo, la saison, le moral des troupes…. Pour gagner le combat, il faut soit massacrer les troupes adverses, soit obtenir sur eux une écrasante victoire morale. Ainsi, chaque fois que des unités tombent au combat ou fuient, un indicateur de moral des troupes va tendre plus vers un camp ou vers l’autre.

Si les combats sont intéressants et proposent un bon angle stratégique, ils souffrent néanmoins d’une interface peu intuitive, et d’une caméra vraiment peu pratique. Heureusement, il est possible au début du combat, de structurer ses troupes en divers bataillons, pour donner des ordres communs et mieux s’y retrouver. En cas de panique, de toute façon, il est possible de ralentir le déroulement du temps, voir de l’arrêter. A contrario, si vous êtes sur de vous, il sera possible d’accélérer un peu la vitesse. Attention, toutefois, les combats ne seront pas simples, et il ne faudra pas agir à l’aveuglette, surtout que des embuscades peuvent arriver. Coup de chance pour les moins doués, le jeu propose de passer les combats en automatique, en sélectionnant uniquement les unités que le CPU devra protéger en priorité.

Un bel écrin

Malgré la richesse du jeu, la durée de vie n’est pas en reste. Si vous laissez le programme s’occuper de vos batailles, bien évidement, vous viendrez plus rapidement à bout de l’histoire, mais même ainsi, il faudra un bon paquet d’heures. La campagne principale dispose déjà d’une longueur non négligeable, mais elle est de plus accompagnée d’un certain nombre de cartes d’escarmouches, solo ou multi. Si on ajoute à cela la grande rejouabilité du titre, soyez sûrs que vous en aurez pour votre argent. Et puis si véritablement vous pensez avoir fait le tour du titre, il existe deux extensions permettant de prolonger le plaisir.

Si le contenu du jeu est - on l’a vu - plutôt conséquent, qu’en est il de son écrin ? De ce point de vue là, King Arthur s’en sort honorablement. Si les cinématiques ne sont faites que d’images superposées, le style artistique rattrape le tout et est plutôt agréable à l’œil, tout comme le reste du jeu d’ailleurs. En effet, si les phases de gestion se contentent du minimum syndical, les combats bénéficient d’un soin tout particulier, avec un moteur graphique relativement performant. Niveau sonore, les développeurs ont mis le paquet, avec des musiques d’une extrême qualité. On regrettera par contre un enchaînement entre les pistes un peu maladroite, mais cela est rapidement oublié tant les mélodies immersives nous emportent dans ce monde. Dommage du coup, que l’anglais intégral du jeu vienne quelque peu plomber l’immersion pour ceux qui ne seraient pas très habiles avec cette langue. Heureusement, le langage reste relativement simple, et il n’est pas question ici de vieil anglais comme on retrouve souvent dans ce genre de jeux.

Conclusion

Fort d’un système de jeu complet et innovant, King Arthur : The RolePlaying Wargame est un met de choix pour tout amateur du genre. Combinant à merveille la gestion, la stratégie et le jeu de rôle, il propose une approche résolument inédite. S’il souffre de petits défauts, principalement dans l’interface, il saura procurer une expérience riche et agréable à ceux sauront aller vers lui.

Points forts :

- Les phases « dont on est le héros »
- Les multiples approches
- La possibilité de laisser l’ordinateur gérer les combats
- Une musique de grande qualité

Points faibles :

- Une caméra de bataille peu pratique
- Une interface pas toujours idéale
- Un jeu en anglais intégral

Note globale : 16 / 20

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